Le pendentif est réalisé avec une feuille d’or, adoptant la forme d’une tabula ansata. Deux oeillets sont soudés sur le revers. Une inscription NAI/NAI se distingue sur la face recto, le deuxième NAI étant inversé. Trois poinçons ronds décorent une anse, et deux l’autre. La forme de ce pendentif fait référence aux petites plaques votives en or de l’époque romaine en forme de tabulae ansatae, dédiées aux dieux et déesses.On en trouve un exemple dans la collection Schøyen, découvert à Lanchester (comté de Durham) en Angleterre et daté autour de 270 de notre ère. Contrairement à ces plaques votives, la tabula ansata de Canope, dotée de deux oeillets sur son revers, pouvait être portée comme pendentif. Les supports indiqueraient une fabrication plus tardive, car on trouve de tels oeillets sur le revers de deux agrafes découvertes dans une tombe avare à Ozora-Tótipuszta en Hongrie. Cette même tombe contenait également un solidus byzantin daté entre 668 et 673, ce qui fournit un terminus ad ou post quem pour l’enterrement. Yvonne Stolz in Trésors engloutis d’Égypte, Paris, 2006 p.185 avec bibliographie