Tête de pharaon. Le granite noir de la sculpture est à grain très fin ; deux veines de quartz rose le parcourent. Le visage est ovale. La bouche aux lèvres peu protubérantes est légèrement arquée, les coins relevés sont creusés. Le nez, brisé, était à l’origine large, se rétrécissant nettement vers le haut dont partent les arcades sourcilières à peine marquées. Les yeux en amande sont larges et bombés. Les paupières inférieures sont gonflées, les oreilles profondément modelées. Le corps du cobra forme deux boucles pour finalement se dresser.Le traitement de l’uræus, de la couronne bleue ou khepresh et du visage permet de rapprocher cette sculpture d’une tête royale découverte à Canope, datée du IVe siècle av. J.-C. La couronne bleue agrémentée d’un uræus à quadruple boucle serait caractéristique de l’iconographie de Nectanébo II (360-343 av. J.-C.). Ce qui impliquerait une grande variété de portraits de ce roi ! Avec toutes les réserves qui s’imposent, cette effigie royale pourrait appartenir à ce groupe de portraits généralement attribués à ce roi de la dernière dynastie indigène.Zolt Kiss in Trésors engloutis d’Égypte, Paris, 2006 p. 96 avec bibliographie