Bague en or. L’anneau porte une inscription.Transcription : HPHNHNTHNEMHNDIDOMEUMINAMHTraduction : « La paix, qui est mienne, je vous la donne. Amen. » Il s’agit d’une citation de l’Évangile selon Jean (14, 27), suivie de l’acclamation de foi, « amen », pour conclure la citation par une prière.Une croix précède le texte, selon l’usage. Le graveur a fait deux fautes d’orthographe dans la graphie du verbe : o pour w, e et i ; le n final manque, faute de place. Le chaton est revêtu du mot OMONOIA, « union » (lat. Concordia), devise traditionnelle des bagues de mariage qui sera reprise par les chrétiens en référence au premier mot du verset 1b du ch. 25 du Siracide, version des Septante : (C’est la Sagesse qui parle.) « 1a. De trois choses je me pare et je me présente embellie devant le Seigneur et devant les hommes. 1b. L’union des frères, l’amitié des proches, et femme et mari vivant en parfait accord. » Ce verset ouvre les sentences du Siracide, qui traite des rapports conjugaux et des relations familiales.Il est, de ce fait, bien choisi comme légende christianisée de la figure du chaton. Celle-ci représente un personnage central nimbé, le Christ, le bras droit levé vers l’épaule d’un jeune homme imberbe et le gauche vers l’épaule de la jeune fille, de façon à rapprocher les fiancés pour qu’ils se prêtent au rite de la dextrarum junctio, symbole de leur union. Cette bague chrétienne de mariage est conforme aux bagues (jusqu’à présent connues) des VIIIe-Xe siècles quant au contenu de l’inscription de l’anneau, quant à la figure et à la devise du chaton, mais elle est incomparablement plus soignée dans son écriture et sa représentation. Cet élément comparatif amène donc à la dater des VIe-VIIe siècles.Michel Tardieu in Trésors engloutis d’Égypte, Paris, 2006 p.185 avec bibliographie