Tête féminine en diorite de taille réduite. Le côté droit du crâne est brisé;de même, l’arrière du crâne et la nuque ont disparu. La pointe du nez est cassée. La surface de la sculpture est légèrement usée. L’oeuvre se caractérise par un courant stylistique nouveau : sculptée dans une pierre dure égyptienne, la tête est modelée selon les principes iconographiques hellénistiques. Les yeux évidés, jadis incrustés, n’appartiennent pas aux canons de sculpture classique, à l’inverse du traitement du visage, ovale, joufflu et au menton moelleux. Le menton forme avec le cou un angle ouvert de sorte que la tête semble délicatement levée. Le haut du cou porte une ride horizontale. La bouche, soigneusement dessinée, présente une lèvre inférieure légèrement avancée. Les yeux sont surmontés de la mince bande arquée de la paupière supérieure. Le front est dégagé. Les oreilles sont couvertes à mi-hauteur par la chevelure faite de longues mèches ondulées finement gravées. Au-dessus, le diadème plat est visible.Si cette sculpture présente des particularités stylistiques proches des effigies des reines Cléopâtre II et Cléopâtre III, l’aspect de la coiffure traitée en ondes au-dessus du front et le modelé relativement souple du visage la rapprochent des images de Bérénice II, mère de Ptolémée IV qui fonda un culte en son honneur en 211-210 av. J.-C. On verra par exemple le splendide portrait en marbre de Thmouis, conservé au Musée du Caire.Zolt Kiss in Trésors engloutis d’Égypte, Paris, 2006 p. 102 avec bibliographie