Moitié gauche d’une perruque tripartite, d’un départ de couronne et du collier d’une statue de reine ou de divinité. L’objet est en fonte creuse. Les tenons sur le dessous de l’objet et au niveau de l’épaule indiquent qu’il s’intégrait à une statue dont le visage était façonné séparément, en métal, en pierre ou en bois. Une protubérance à l’avant de la perruque laisse penser qu’un uræus se dressait sur le front. Au sommet, les traces de couronne ne permettent pas d’identifier le personnage. Le collier ornemental, fragmentaire, se déployait sur la poitrine et sur les épaules en rangées de perles en forme de tonnelet à fleurons et de larmes. L’utilisation de la polychromie, surtout par l’ajout d’éléments en métal, était une pratique courante dans l’art pharaonique comme dans l’art classique. La sculpture monumentale en métal, ou la fixation de métal sur des sculptures, était pratiquée en Égypte depuis le début de l’époque dynastique. L’exemplaire le plus connu est sans nul doute la statue de Pépi Ier (c. 2300 av. J.- C.). Datant du Ier millénaire, la statue d’Osiris en diorite conservée au Musée égyptien du Caire portait une couronne en électrum. Le but de la statuaire composite était de créer un effet visuel plus riche et de souligner des attributs spécifiques.Emma Libonati, dans Trésors engloutis d’Égypte, Paris, 2006 p. 96, avec bibliographie