Passoire en bronze à deux anses en volute terminées par des têtes de cygne. Le filtre est perdu mais quelques petits trous sont visibles, percés sur le bord inférieur de l’ustensile. Une ligne en relief, martelée par-dessous, suit la circonférence, à environ sept millimètres du bord extérieur. Cette passoire est du même style que les exemplaires macédoniens et grecs, fabriqués en bronze comme en argent, mais dépourvus de base trapézoïdale aux poignées. Ces passoires ont souvent été découvertes avec les louches. Les unes comme les autres appartenaient au service de table des périodes classique et hellénistique jusqu’à l’époque romaine.La forme est probablement née au Proche-Orient, où l’on trouve des exemplaires qui remontent aux temps préhistoriques. Ces ustensiles étaient courants dans le royaume achéménide et puis en Grèce au VIe siècle av. J.-C. Les passoires apparaissent souvent comme motifs des vases à figures rouges d’Attique, et sont figurées sur les peintures murales étrusques, en général associées aux cratères et aux louches. Représentées suspendues au mur, ces images ne témoignent pas de leur utilisation. Néanmoins, nous savons quelles permettaient de filtrer le dépôt du vin avant de le boire.Zoe Cox, dans Trésors engloutis d’Égypte, Paris, 2006 p. 133, avec bibliographie