La démarche de l’IEASM, présidé par Franck Goddio, est de localiser des sites archéologiques sur la base de problématiques historiques particulières comme, par exemple, cartographier le port antique d’Alexandrie en Égypte ou, illustrer aux Philippines les grandes étapes des échanges commerciaux internationaux.
Une mission débute généralement par la recherche en archives ou en bibliothèque. L’analyse critique des textes et leur interprétation permettent de déterminer une zone vraisemblable de prospection. La phase de prospection de la zone permet alors de générer un maximum d’information par des mesures geo-physiques non intrusives. Après la réalisation de cartes, des sondages ponctuels sont entrepris afin de caractériser certains signaux spécifiques indiqués par les cartes. Une fois le gisement archéologique localisé et confirmé, la connaissance précise de certaines caractéristiques du site et sa délimitation permettent d’entreprendre une fouille ciblée.
Le site archéologique circonscrit, les fouilles peuvent commencer. Les sites définis sont préparés et des carroyages mis en place pour positionner dans l’espace, repérer, et dégager minutieusement le terrain des sédiments amassés par le temps. On procède alors aux relevés graphiques et photographiques, aux prélèvements d’échantillons à analyser ou à dater et à l’étiquetage des artefacts qui sont remontés à la surface.
Les objets subissent alors un processus, parfois long et complexe, de restauration et de préservation. L’étude des artefacts et des données de fouille permettent l’analyse du site puis la réalisation de publications scientifiques.
Pour remplir ses missions l’IEASM fait appel à des spécialistes dans les domaines de l’archéologie, l’histoire, la restauration-conservation, la géophysique et utilisent des technologies de pointe selon les problématiques envisagées.
Que ce soit aux Philippines, en Égypte ou à Cuba, l’IEASM travaille sous l’autorité et en étroite collaboration avec les institutions nationales responsables du secteur de l’archéologie dans le respect des normes de la convention 2001 de l’Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.